Chancre mou

Le chancre mou (ou chancrelle ou chancre de
Ducrey) est une maladie sexuellement transmissible
(MST) due au bacille de Ducrey (ou Haemophilus
ducreyi) caractérisée par un chancre d'inoculation
ulcéré associée à des adénopathies (gonflement d'un
ganglion lymphatique) parfois suppurées.


Physiopathologie
Haemophilus ducreyi est une bactérie en forme de
bâtonnet, immobile, Gram négatif, qui se transmet par
contact sexuel, mise en évidence pour la première fois
par l’Italien Augusto Ducrey en 1889. Elle est
extrêmement contagieuse et ne procure pas d'immunité
(on peut contracter la maladie à nouveau après avoir
guéri, à l'occasion d'un nouveau contact contaminant).
Les femmes sont les principales vectrices de la maladie
lorsqu'elles portent la bactérie, car la symptomatologie
est modérée. Chez l'homme au contraire, le chancre est
très douloureux, ce qui permet une consultation
médicale relativement précoce et de limiter les
contaminations.


Le chancre mou (ou chancrelle ou chancre de Ducrey) est une maladie sexuellement transmissible (MST) due au bacille de Ducrey (ou Haemophilus ducreyi) caractérisée par un chancre d'inoculation ulcéré associée à des adénopathies (gonflement d'un ganglion lymphatique) parfois suppurées.

Épidémiologie
Le chancre mou est répandu dans les pays tropicaux et
sub-tropicaux, particulièrement chez les prostituées.
Dans les pays industrialisés, la maladie peut se
rencontrer associée à d'autres MST dans les populations
exposées.


Diagnostic
La maladie se manifeste après une période d'incubation variant de 24 heures à 15 jours (en moyenne 5 jours) par une
petite papule rosée au lieu de pénétration de la bactérie (en général sur la verge). La lésion évolue rapidement vers
une ulcération plus ou moins étendue, rosée, douloureuse, profonde, aux bords très inflammatoires et nets, d'aspect
déchiquetté. À la différence du chancre causé par la → syphilis, le fond du chancre n'est pas induré.
Le chancre est aussi très prurigineux (il provoque d'intenses démangaisons), ce qui entraîne rapidement une
auto-infestation par grattage (apparition de chancres multiples dans toute la région génitale).
Les adénopathies sont plus tardives, apparaissant 2 à 3 semaines après le contact. Elles sont souvent unilatérales, et
peuvent évoluer vers l'ulcération avec écoulement de pus à la peau.


Examens complémentaires
L'identification de la bactérie peut se faire par examen microscopique d'un frottis du chancre, plus rarement par
ponction à l'aiguille fine d'une adénopathie. La coloration de Giemsa ou celle de Pappenheim permet d'identifier le
germe, en dehors du cas fréquent de surinfection qui peut imposer un examen histologique après biopsie
ganglionnaire.
Le ou les partenaires doivent être dépistés et traités. La recherche d'autres MST associées (en particulier SIDA et →
syphilis) doit être systématique.


Complications
• → Gangrène de la verge pouvant mener à l'amputation,
• Gangrène cutanée étendue,
• Surinfection locale,
• Association à d'autres MST (la plaie cutanée que constitue le chancre est une porte d'entrée pour les virus et les
bactéries.)


Traitement
La maladie est bénigne dans la grande majorité des cas et tend à la guérison spontanée. Cependant, la douleur et les
complications potentielles font conseiller un traitement antibiotique.
Le traitement fait appel à l'azithromycine (1 g per os en dose unique) ou au ceftriaxone (250 mg par voie
intramusculaire en dose unique) .


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Oleh