Maladie de Myase (myiases)

Le terme de maladie de myiases (nom féminin) (ou myases) a pour origine les mots grec « myia » qui signifie « mouche » et du
suffixe « iasis » qui signifie « iase » (maladie). Le mot myase désigne l’ensemble des troubles provoqués par la
présence dans un corps humain ou animal de larves de diptères parasites des familles Calliphoridae, Sarcophagidae,
Cuterebridae, Muscidae.

Généralités
Les maladies des myases, fréquentes dans certaines zones tropicales
sont le plus souvent bénignes, mais inquiétantes pour
ceux qui n’y sont pas habitués.
Ce sont des affections en plein développement dans les
pays riches chez les touristes, chasseurs,
prospecteurs et naturalistes de retour de pays tropicaux.
Certains pays (Australie) imposent une quarantaine
en cas de détection d’une maladie de myase aux frontières, afin de
limiter le risque d’invasion du pays par une espèce
parasite de l’homme ou du bétail.
Quelques cas locaux et "naturels" peuvent se produire
en zone non-tropicale, mais sont assez rares chez
l’Homme.

Le terme de myiases (nom féminin) (ou myases) a pour origine les mots grec « myia » qui signifie « mouche » et du  suffixe « iasis » qui signifie « iase » (maladie). Le mot myase désigne l’ensemble des troubles provoqués par la  présence dans un corps humain ou animal de larves de diptères parasites des familles Calliphoridae, Sarcophagidae,  Cuterebridae, Muscidae.

Classement
On distingue généralement :
• myiase cuticole, parfois furonculaire ;
• myiase cavitaire (ou luminale) ;
• myiase intestinale (une des formes de Maladies des Myases luminales).

Myiases « cuticoles » et « furonculaires »
Ce sont des infestations cutanée et sous-cutanée
endoparasitaire, causées par une ou plusieurs larves de
diptères dont les larves ectoparasites sont pondues
directement par la mouche sur la peau, ou sur un
vecteur secondaire (tel qu’un moustique) ou au sols et
sur les tissus. Ces larves ne s’attaquent qu’aux zones
cutanées mais peuvent s’enfoncer jusqu’à 1 cm voire un
peu plus sous la peau. La présence de la larve se
manifeste généralement par un furoncle ou un kyste
sébacé, souvent surinfecté ne réagissant pas au
traitement antibiotique. Quand elle grandit, la larve est
parfois perçue par son hôte (sensation de mouvement
sous la peau), mais pas toujours.

Les formes les plus connues chez l'homme
Les formes sévissant en Amérique du sud
On les trouve du Mexique à l’Argentine, dans les zones
forestières humides), impliquant les larves de
Dermatobia hominis (Diptera Cuterebridae) également
nommées berne, vers macaque (en Guyane), human
botfly, el tórsalo (au Brésil), beefworm).
Ces infestations ne sont pas toujours douloureuses et le vers semble sécréter un antibiotique qui rend les infections
rares tant que la larve est vivante sous la peau. Des surinfections bactériennes douloureuses due à des
staphylocoques, streptocoques, Clostridium, etc. sont néanmoins toujours à craindre, en particulier en cas
d’extraction provoquée, faite dans de mauvaises condition d’hygiène. Sinon la "plaie" est normalement
bactériologiquement stérile. La "plaie" exècre cependant des sérosités et résidus fécaloïdes (qui pourraient attirer
d’autres insectes éventuellement porteurs de parasites ?).

Le terme de myiases (nom féminin) (ou myases) a pour origine les mots grec « myia » qui signifie « mouche » et du  suffixe « iasis » qui signifie « iase » (maladie). Le mot myase désigne l’ensemble des troubles provoqués par la  présence dans un corps humain ou animal de larves de diptères parasites des familles Calliphoridae, Sarcophagidae,  Cuterebridae, Muscidae.

L’insecte adulte femelle a l’apparence d’une mouche
bleu-gris d’environ 1.5 cm. Elle utilise un vecteur
(moustique, mouche ou tique) sur lequel elle dépose
quelques oeufs qui seront ainsi véhiculés jusqu’à la peau
de l’hôte (humain, animal). Une minuscule
(microscopique) larve dite primaire émerge de l’oeuf et
pénètre la peau dans laquelle elle grandira durant six à
douze semaines avec un stade de larve secondaire puis
tertiaire. Au stade tertiaire, le corps de la larve est garni
de plusieurs cernes de "poils épineux" qui l’ancrent
dans la peau, rendant son extraction plus difficile à
l’aspivenin. La réaction immunitaire de l’organisme ne
la chasse pas, mais marque son emplacement d’une
papule rougeâtre, puis d’un nodule cutané percé en son
centre pour permettre à la larve de respirer. Grâce à
cette ouverture, entretenue par la larve, on peut quand
la larve est assez grosse, l’enlever en la tirant
délicatement à la pince à épiler ou par le moyen d’une
seringue spéciale aspirant le venin (par exemple pour
les larves de Dermatobia hominis chez l’homme).
Traitement : Il consiste généralement à asphyxier
la larve durant la phase initiale de l’infection en
bouchant l’ouverture de son gîte par de la
vaseline, du gras de porc, un autre corps gras (Si l’on applique une tranche de gras de lard durant environ 48
heures, la larve cherche à remonter en surface pour respirer. Elle traverse la couche de lard où on la piège alors
(le lard est parfois remplacé par une épaisseur de coton imprégnée de biafine ou de vaseline). Certains utilisent
un morceau de scotch (scotch en large bande). Ces méthodes basées sur l’asphyxie permettent souvent
l’extraction spontanée du parasite, ou son extraction facilitée à la pince à épiler. Dans certains cas une
infection bactérienne suit. Un nettoyage chirurgical est nécessaire si la larve est incomplètement extraite. Les
seringues spécialement conçues pour aspirer les venins semblent également efficaces dès la phase précoce de
l’infection et à tous les stades, évitant la chirurgie et diminuant a priori le risque d’infection. Le geste
chirurgical s’il doit être fait se fait sous anesthésie locale et doit être suivi d’une désinfection soigneuse.
Lutte préventive : limiter l’exposition aux moustiques, mouches et tiques (répulsifs, moustiquaire, évitement
des zones à risque aux heures où les moustiques attaquent…).
On trouve aussi en Amérique centrale et du Sud Cochliomyia hominivorax (Diptera Calliphoridae) dont la larve (de
15 à 17 mm) se développe beaucoup plus vite (4 à 8 jours).

Le terme de myiases (nom féminin) (ou myases) a pour origine les mots grec « myia » qui signifie « mouche » et du  suffixe « iasis » qui signifie « iase » (maladie). Le mot myase désigne l’ensemble des troubles provoqués par la  présence dans un corps humain ou animal de larves de diptères parasites des familles Calliphoridae, Sarcophagidae,  Cuterebridae, Muscidae.

Les formes africaines
• Une autre forme, très différente, (mais dont la larve est également équipée de cernes de poils noirs) sévit en
Afrique tropicale. Elle est due aux larves (ovales, de 11 à 15 mm, couverte de fins poils sur tout le corps) de
Cordylobia anthropophaga (Diptera Calliphoridae) également nommées mouche tumbu, vers de Cayor). Ces
larves émergent au sol ou sur des tissus à partir des oeufs qui y sont déposés par la mouche (une centaine d’oeufs
par mouche, pondus à l’aube ou au crépuscule). De là elles cherchent à gagner la peau d’un hôte pour s’y
développer, plus rapidement que les larves de Maladies des Myases américaines, en 9 à 15 jours. Le développement de la larve
se fait souvent dans la peau des pieds et est généralement marqué par un papule évoluant en nodule. Plusieurs
larves infectent souvent un même organisme-hôte. Un risque de surinfection bactérienne existe, mais moindre,
selon certains auteurs que dans la forme américaine.
• On trouve aussi la larve de Cordylobia rodhaini, un peu plus rare et plus forestière.
Traitement : Il est réputé plus facile que pour les Maladies des Myases américaines. Les larves de ces mouches sortent en
effet plus facilement de leur gîte, par simple pression bilatérale sur le furoncle ou nodule. Elles peuvent aussi
être facilement asphyxiées par application d’un corps gras sur l’orifice de respiration (vaseline par exemple).
Certains préfèrent attendre quelques jours que la mouche émerge spontanément sous sa forme adulte. Un
traitement antibiotique oral et un vaccin antitétanique de rappel sont souvent recommandés pour limiter le
risque de surinfection bactérienne.
Lutte préventive : trempage des draps et habits dans l’eau bouillante avant de les utiliser, ou repassage au fer
très chaud des tissus qui seront en contact avec le corps (dont lit de camp). Les tissus non utilisés peuvent aussi
être stockés derrière une moustiquaire.

Le terme de myiases (nom féminin) (ou myases) a pour origine les mots grec « myia » qui signifie « mouche » et du  suffixe « iasis » qui signifie « iase » (maladie). Le mot myase désigne l’ensemble des troubles provoqués par la  présence dans un corps humain ou animal de larves de diptères parasites des familles Calliphoridae, Sarcophagidae,  Cuterebridae, Muscidae.

Myiases cavitaires ou luminales
Elles sont généralement situées dans les zones cérébrales.
La lucilie bouchère est réputée pour rendre fous les animaux sauvages, en leur dévorant le cerveau, après avoir
investi les sinus nasaux ou les cornes.
Les larves de Lucilia bufonivora mangent une partie de l’intérieur de la tête du crapaud Bufo bufo, à partir des
narines, en le laissant vivant et relativement amorphe (il tente simplement épisodiquement quelques gestes des pattes
avant comme s’il cherchait à se débarrasser des larves).
Il existe aussi chez l’homme et l’animal des Maladies des Myases luminales colonisant un organisme via ses orifices naturels :
• nez,
• conduit auditif,
• tube digestif,
• organes génitaux,
• yeux.

Maladies des Myases intestinales
Elles sont provoquées par des endoparasites.

Myiases humaines
• Calliphora vomitaria
• Cordylobia anthropophaga (ver de Cayor)
• Cuterebra sp.
• Dermatobia hominis (ver macaque)
• Gasterophilus sp.
• Hypoderma sp. (varon)
• Lucilia sericata
• Musca domestica
• Rhinoestrus sp.
• Sarcophaga sp.
• Sarcophila sp.
• Wohlfahrtia et la wohlfahrtiose

Myiases vétérinaires
• La plus connue est due à la lucilie bouchère. Chez les animaux d’élevage, ces types de Maladies des Myases amenuisent la
valeur de la peau destinée à la tannerie et ont souvent justifiées l’application de pesticides (insecticides dits «
antiparasitaires ») chez les animaux d’élevages (bovins en particulier).

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Oleh